Obésité & Défaillance cardiaque
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Il est bien connu que l’obésité est associée à un risque accru d’attaque cérébrale. Les femmes obèses ont un risque encore plus élevé et devraient considérer un contrôle de leur poids comme une mesure de prévention.
La plupart des personnes atteintes d’un diabète de type 2 sont obèses et la lutte contre l’obésité pourrait être cruciale pour enrayer l’épidémie actuelle de diabète de type 2. Le facteur commun à ce diabète et à l’obésité, c’est la résistance à l’insuline. L’insuline est une hormone critique pour l’utilisation du sucre par l’organisme. Dans le diabète de type 2, différents facteurs font que le corps devient insulino-résistant, c’est-à-dire qu’il n’est plus capable de répondre normalement à l’insuline. Cela a pour effet d’augmenter le taux de sucre dans le sang ce qui est la caractéristique du diabète.
La résistance à l’insuline est aussi associée à l’hypertension et à des anomalies de la coagulation sanguine. Certaines recherches indiquent que l’obésité est l’élément commun qui lie la résistance à l’insuline, le diabète de type 2 et l’hypertension artérielle.
Le surpoids dû à l’obésité pourrait avoir d’autres effets en imposant des contraintes sur les muscles et le squelette. Les médecins ont découvert que l’ostéo-arthrite est significativement plus fréquente chez les obèses (même chez les personnes seulement en surpoids). L’obésité pourrait jouer un rôle dans le syndrome du canal carpien et autres impliquant les nerfs de la main et du poignet.
On sait que dans des cas d’obésité, on a constaté des symptômes d’hypoxie. Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) est un trouble qui apparaît chez les obèses chez qui une respiration difficile entraîne un déficit d’oxygène et un excès de dioxyde de carbone dans le sang. Dans l’obésité, les poumons peuvent être malmenés ce qui pourrait causer des maladies pulmonaires spécialement si la personne obèse fume.
Les personnes obèses, particulièrement si elles ont le diabète de type 2 ont un risque accru de cirrhose du foie non-alcoolique. L’obésité peut en effet endommager le foie d’une façon qui ressemble aux dégâts causés par l’alcoolisme. Dans l’obésité, le peut devenir le « locus minoris », c’est-à-dire une cible pour diverses pathologies du foie.
L’incidence des calculs biliaires est significativement plus élevée chez les femmes obèses. Le risque de formation de calculs est aussi plus grand si la personne perd du poids trop rapidement. On a démontré qu’un régime pauvre en calories et/ou la prise d’acide ursodéoxycholique (Ursolvan) permet de prévenir les calculs chez la femme obèse.
L’obèse peut être une cause principale de troubles du sommeil. Les femmes obèses qui font une sieste tombent plus vite endormies et dorment plus longtemps pendant la journée. Par contre, la nuit elles mettent plus de temps pour s’endormir et elles dorment moins que les femmes de poids normal. Les études ont mis en évidence le cercle vicieux selon lequel l’obésité non seulement interfère avec le sommeil mais les troubles du sommeil peuvent en fait contribuer à l’obésité.
On sait qu’un silhouette en forme de pomme est fortement corrélée à l’apnée du sommeil laquelle se produit quand le haut de la gorge se détend et s’affaisse de temps en temps au cours du sommeil. Cet affaissement bloque temporairement le passage de l’air. On considère de plus en plus l’apnée du sommeil comme un problème de santé potentiellement grave qui peut entraîner des complications telles que maladies cardiaques et attaques cérébrales. L’apnée obstructive du sommeil peut aussi aggraver l’obésité.
La fréquence de l’obésité chez les femmes déprimées est élevée. Mais il est difficile de dire si l’obésité est responsable de la dépression ou si c’est la dépression qui les rend passives et obèses. Dans certains cas de dépression atypique, les personnes mangent en effet trop et grossissent. Les femmes obèses peuvent aussi tomber en dépression du fait des conséquences sociales et de la dévalorisation de leur image. On raconte beaucoup de cas où la dépression de la femme a disparu après une perte de poids spectaculaire.
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Il est bien connu que le poids, le surpoids et l’obésité peuvent être très importants comme indicateurs de santé. Il y a plusieurs méthodes utilisables pour évaluer objectivement le poids d’une personne et sa proportion de graisse corporelle. Grâce aux travaux de centaines de scientifiques, différents indicateurs peuvent actuellement être utilisés pour évaluer les risques pour la santé liés au poids et à la distribution des graisses dans le corps.
On peut évaluer le poids et la graisse du corps à l’aide de l’indice de masse corporelle (IMC). Pour ce faire, vous devez connaître exactement votre taille (T en mètres) et votre poids (P en kilogrammes) et calculer votre IMC par la formule : IMC=P/H2.
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Le tableau suivant donne des indications sur les risques pour la santé ainsi que des recommandations :
Statut pondéral | IMC | Risques | Que faire ? |
Maigreur | < 18.5 | Faibles | Essayer de reprendre du poids |
Poids normal | 18.5 – 24.9 | Aucun | Rien |
Surpoids | 25.0 – 29.9 | Faibles | Essayez de réduire votre poids par de l’activité physique |
Obésité | 30.0 – 40.0 | Élevés | Essayez de réduire votre poids avec une assistance médicale |
Obésité sévère | > 40.0 | Très élevés | Réduisez votre poids sans attendre avec une aide médicale et éventuellement chirurgicale |
Si votre IMC se situe quelque part entre 18.5 et 24.9, vous n’avez pas à vous préoccuper de votre poids car vous êtes dans la catégorie sans risques. Tout IMC supérieur à 30 indique que vous avez un certain type d’obésité. C’est très dangereux pour votre santé et vous avez vraiment besoin de suivre un régime strict. Si votre IMC est supérieur à 40, vous devriez consulter un médecin sans tarder. Enfin, si votre IMC est inférieur à 18.5, vous êtes trop maigre et cela comporte aussi un certain risque pour votre santé.
Il importe de se rappeler que l’IMC ne marche pas pour les femmes enceintes et les jeunes en –dessous de 18 ans. Le concept de l’IMC est basé sur la supposition que l’excès de poids n’est dû qu’à des dépôts de graisses dans le corps et cela ne tient pas compte de la masse musculaire.
La médecine moderne est en mesure d’indiquer les facteurs de risques suivants en corrélation avec l’IMC :
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Toute personne atteinte d’une affection chronique telle que maladies du cœur ou des poumons, attaques ou arthrite devrait s’inquiéter de son excès de poids.
Il est fortement recommandé de consulter son médecin de façon à obtenir un avis de professionnel. Les informations et recommandations données ci-dessus sont de nature générale et doivent être adaptées à chaque personne selon ses sympômes et son état de santé. |